Il a épousé en première noce le 09/03/1796 à Paris Marie-Joseph-Rose
TASCHER de la PAGERIE dite Joséphine.Napoléon Bonaparte est né le 15 Août 1769 à Ajaccio, île de Corse. Il
meurt le 5 mai 1821 à Sainte Hélène, île de l'atlantique sud. Empereur des Français (1804-1814
et 1815). Après une petite enfance passée en Corse, Napoléon Bonaparte débarque
sur le continent pour entrer au collège d'Autun en janvier 1779 où il retrouve
son frère Joseph. Le 5 mai suivant, il est admis à l'école militaire de
Brienne. Souvent tourné en dérision par ses camarades de part son accent très
prononcé mais aussi à cause de ses origines de petite noblesse, il se replie
sur lui-même, préférant les livres aux jeux de son âge. Le 6 avril 1783, il
trace ces lignes dans une lettre destinée à son père :
« Brienne, 6
avril 1783.
- Mon père, si vous, ou mes protecteurs ne me donnent
pas des moyens de me soutenir plus honorablement, rappelez-moi près de vous, je
suis las d'afficher l'indigence et d'en voir sourire d'insolents écoliers, qui
n'ont que leur fortune au-dessus de moi, car il n'en est pas un qui ne soit à cent
piques au-dessous des nobles sentiments qui m'animent !
Eh ! quoi, Monsieur, votre fils serait continuellement le
plastron de quelques nobles paltoquets, qui, fiers des plaisirs qu'ils se
donnent, insultent en souriant aux privations que j'éprouve ! Non, mon père,
non, si la fortune se refuse absolument à l'amélioration de mon sort,
arrachez-moi de Brienne : donnez-moi, s'il le faut, un état mécanique ; que je
voie des égaux autour de moi, je saurai bientôt être leur supérieur ; à ces offres
jugez de mon désespoir ; mais, je le répète, j'aime mieux être le premier d'une
fabrique que l'artiste dédaigné d'une académie.
Cette lettre,
veuillez le croire, n'est pas dictée par le vain désir de me livrer à des
amusements dispendieux, je n'en suis pas du tout épris. J'éprouve seulement le
besoin de montrer les moyens que j'ai de me les procurer comme mes camarades.
Il n'a pas encore atteint l'âge de quatorze ans !
En octobre
1784, il intègre l'école militaire de Paris. Rapidement promu lieutenant
d'artillerie en second, il rejoint en novembre 1785 le régiment de La Fère en
garnison à Valence. Mieux accueilli, car entouré de camarades de sa condition,
Napoléon Bonaparte exerce alors son métier avec passion, se pliant docilement
aux exigences de la discipline. Valence est aussi pour lui l'occasion de
côtoyer la société mondaine auprès de laquelle il se fait remarquer
avantageusement.
Après avoir obtenu un congé en
septembre 1786, il retourne en Corse où les affaires de la famille se sont
dégradées depuis la mort du père, Charles-Marie, survenue dix-huit mois
auparavant. En avril 1787, il obtient une prolongation de son congé pour
"raisons de santé" et on le retrouve à Paris quelques mois plus tard,
sollicitant les administrations, se faisant introduire dans quelques salons
"ancien régime".
En 1788, il retrouve sa
garnison à Auxonne. Le 19 juillet de l'année suivante il assiste a une émeute
dans cette même ville. La révolution en marche l'ayant "singulièrement
alarmé", il sollicite un nouveau congé le 9 août qui lui est accordé et
retourne sur son île natale où il prône l'intégration de la Corse à la
"nouvelle France".
En
juillet 1790, il rencontre Pascal Paoli, chef indépendantiste corse rentré
depuis peu d'exil. Leur entretien est un échec. Le 1er juin 1791, il est
affecté au 4ème Régiment d'Artillerie à Valence et obtient le grade de premier
lieutenant.
Fréquentant les jacobins de la
cité, il ne cache pas son désir de voir la république proclamée. Il obtient un
nouveau congé à l'occasion des élections de l'Assemblée législative qui se
tiennent à Corté en septembre. On le retrouve à Paris en mai 1792 où il assiste
aux insurrections des 20 juin et 10 août (prise d'assaut des Tuileries). Elevé
au grade de capitaine en juillet, il repart en Corse en octobre.En février
1793, il se porte à la tête de volontaires corses et participe à une attaque
contre la Sardaigne qui échoue. En mars, il rompt définitivement ses relations
avec Pascal Paoli. Après un bref séjour sur le continent, il débarque à Ajaccio
avec l'armée républicaine afin de mettre un terme à la révolte des partisans de
Paoli. Devant leur résistance acharnée et après avoir échappé à un attentat, il
décide de rembarquer en emmenant sa famille qui s'installe à Marseille.
C'est à Auxonne qu'il apprend
que la ville de Toulon s'est offerte aux anglais. Après avoir proposé un plan
de reconquête de la ville au Comité de Salut Public, le 16 septembre 1793, il
obtient le commandement en chef de l'artillerie de l'armée chargée de reprendre
la ville. C'est pour lui l'occasion d'imposer ses vues après avoir écarté le
général Carteaux, jugé incompétent et que la Convention rappelle. C'est sous les
ordres du bienveillant général Dugommier qu'il démontre alors toutes ses
qualités de tacticien et en recueille les fruits le 19 décembre en reprenant la
ville aux anglais. Un véritable chef de guerre venait de naître.
Les Généraux de divisions Français
"Qui
pourrait imaginer que 2234 généraux servirent dans les armées de la République,
du Directoire, du Consulat et du premier Empire (entre le 20 avril 1792 et le 5
avril 1814).
Les noms de 653 d'entre eux sont gravés sur l'arc de triomphe de l'Etoile à
Paris.
Plus de 220 ont été mortellement blessés sur les champs de bataille, soit près
de 10 %, chiffre énorme pour des officiers généraux.
Malgré leur statut d'officier supérieur, les généraux se retrouvent au coeur de
l'action dans de nombreuses batailles de l'Empire. Certaines rencontres sont
particulièrement meurtrières, comme Leipzig, Waterloo, Wagram, Eylau, pour les
généraux qui payent souvent de leur vie le grade qu'ils portent."(Alain
Pigeard, Organisation des armées du Premier Empire)
Les ministres
du Consulat et de l'Empire
Les
ministères sont parfois oubliés mais restent de premier plan. Ces départements
disposaient d'administrations centrales, hiérarchisées et travailleuses.
L'ordre, la rigueur, la capacité de travail régnèrent dans les bureaux.
Assurément Napoléon ne pouvait gouverner seul, il sut s'entourer.
Au cours du Consulat et de l'Empire, douze
ministères furent créés. En moyenne, un ministre conserva son portefeuille
pendant cinq ans.
Description des opérations
La prise des Tuileries, le 10
août, entraîne une invasion de la France par les coalisés sous les ordres du
duc de Brunswick. Il s’agit de détruire les forces françaises et d’avancer sur
Paris pour venir en aide à Louis XVI. Malgré la faible résistance française,
l’avance est lente.
L’armée du Nord viennent alors
renforcer l’armée du Centre. La bataille est peu sanglante en raison du manque
d’allant des Prussiens. L’action efficace de l’artillerie française commandée
par le chevalier d’Aboville, suffit à les décourager.
L’avant-garde prussienne est
pris à partie par la cavalerie française renforcée des deux compagnies
d’artillerie à cheval. Puis l’artillerie française est formée en deux batteries
de 15 à 20 pièces. L’artillerie ennemie cherche à les réduire au silence mais
l’intervention des compagnies à cheval puis la constitution d’une batterie de
24 pièces avec les unités de réserve permettent une intensification du feu.
Brunswick décide alors de se retirer pour des raisons aujourd'hui encore mal
éclaircies.
Cette victoire sauve la Révolution qui va désormais prendre une
attitude résolument offensive pour propager ses idées en Europe
Particularité
L’artillerie est l’arme qui a
gardé la plus grande cohésion dans l’armée française. L’essentiel des troupes
et une grande partie de l’encadrement proviennent de l’armée royale. Le
matériel est celui mis en place par Gribeauval.
L’artillerie française
compense donc largement la qualité relative d’une infanterie qui vaut surtout
par le nombre. 20 000 coups auraient été tirés lors de la bataille.
Invasion de
l'Égypte
En 1798,
le Directoire inquiet de la popularité de Bonaparte
le chargea d'envahir l'Égypte afin d'empêcher les
Britanniques d'accéder à l'Inde. Un exemple de son
engouement pour les Lumières fut sa décision
d'emmener des scientifiques lors de l'expédition. Parmi les découvertes qui en
résultèrent, on peut noter la pierre de Rosette qui devait permettre de
déchiffrer les hiéroglyphes. La flotte française fut presque entièrement détruite
à Aboukir par les
navires de Nelson.
Bonaparte passa le commandement de l'armée d'Égypte à
Kléber (cette armée capitula le 31 août 1801) et rentra en France.
En Europe, une nouvelle coalition se
forma contre la France, les royalistes se soulevèrent de nouveau et Napoléon
prit le pouvoir au mois de novembre 1799, ce fut le coup d'État du 18
Brumaire qui aboutit à un nouveau régime, le Consulat.
Bonaparte
opéra de nombreuses réformes dans l'éducation, la justice, la finance et le
système administratif. Son ensemble de lois civiles, connu sous le nom de Code Napoléon de 1804,
a encore une forte influence dans de nombreux pays de nos jours.
Batailles en Espagne, en Autriche et en Russie
Suite
à l'attitude britannique vis-à-vis des bateaux de commerce français, Napoléon
tenta d'imposer un blocus continental
visant à asphyxier l'industrie britannique. Il envahit l'Espagne et installa son frère Joseph Bonaparte
comme roi. Une partie de la population espagnole, fanatisée par des prêtres, se
souleva contre les Français. Les Britanniques envahirent l'Espagne en passant
par le Portugal, en 1808,
et avec l'aide des nationalistes espagnols poussèrent l'armée française hors
d'Espagne. Alors que les meilleures troupes de l'armée française étaient
engagées en Espagne, l'Autriche attaqua encore une fois la France en Allemagne et fut finalement vaincue lors de la bataille de Wagram.
Alexandre Ier, poussé par
la noblesse russe acquise aux Britanniques, refusa de coopérer avec Napoléon
pour porter le coup final au Royaume Uni. Napoléon envahit la Russie en 1812. Les Russes, dirigés
par Koutousov, ne cessèrent de se replier devant
les troupes françaises. Son armée fut finalement vaincue le 12 septembre
à la bataille de la Moskova. Les troupes françaises entrèrent dans Moscou. Le
lendemain, les Russes incendièrent Moscou et Napoléon dut rentrer
précipitamment à Paris.
Les troupes françaises effectuèrent une difficile retraite vers l'Allemagne
dans l'hiver russe et par les régions dévastées qu'elle avait parcouru pour y
aller. Des 500 000 hommes qui entrèrent en campagne, seuls quelques dizaines de
milliers franchirent la Bérézina. Encouragées par ce dramatique échec, plusieurs
nations prirent encore les armes contre la France.
Suite
à la trahison d'une partie de ses troupes, Napoléon subit une défaite décisive
à la bataille de Leipzig, aussi appelée batailles
des nations.
Défaite, exil à l'île d'Elbe, retour de l'Aigle et Waterloo
En
1814, une alliance entre
la Grande-Bretagne, la Russie, la Prusse et l'Autriche fut
formée. Malgré de très nombreuses victoires de l'armée française, formée de
jeunes recrues inexpérimentées et non formées (les Marie-Louise), Paris tomba le 31 mars
et les maréchaux forcèrent Napoléon à abdiquer.
Dans
la nuit du 12 au 13 avril il prit la dose de poison qui devait lui permettre de
se suicider mais ou son estomac se revulsa ou elle avait perdu de sa force. Il
fut déporté à l'île d'Elbe, selon le traité de Fontainebleau il conserva le titre
d'Empereur mais son territoire fut limité à cette petite île.
Les Cent-Jours
En
France, Louis XVIII
écarta Napoléon II et prit le pouvoir. Napoléon s'inquiéta du sort de
sa femme et surtout de son fils qui était aux mains des Autrichiens. Le
gouvernement royaliste refusa bientôt de lui verser la pension promise et des
rumeurs circulèrent quant à sa déportation vers une petite île de l'océan Atlantique
sud. Tout cela lui fit regagner le continent en mars 1815. Les armées envoyées
pour l'arrêter l'accueillirent en héros. Il arriva à Paris pour gouverner,
pendant la période dites des Cent-Jours.
Son armée fut finalement défaite à la bataille de Waterloo le 18 juin
1815.
Exil à Sainte-Hélène et mort
Napoléon
fut emprisonné et déporté par les Britanniques sur l'île Sainte-Hélène. Avec une petite troupe de
fidèles, il se dédia à l'écriture de ses mémoires pour la postérité. Dans la
seconde moitié du mois d'avril 1821,
il écrivit ses dernières volontés et plusieurs codicilles lui-même, une
quarantaine de pages au total. Ses dernier mots furent : France, armée, Joséphine.
En 1955, le journal de Louis Marchand,
le valet de Napoléon, fut publié. Il décrit les derniers mois de Napoléon
jusqu'à sa mort et beaucoup en conclurent qu'il fut empoisonné à l'arsenic.
En 2001,
Pascal Kintz de l'Institut Légal de Strasbourg accrédita cette thèse avec une
étude du niveau d'arsenic trouvé dans les cheveux de Napoléon après sa mort, de
7 à 38 fois le niveau normal. Des analyses du magazine Science et Vie montrent que
des concentrations similaires d'arsenic peuvent être trouvées dans des
échantillons prélevés en 1805,
1814 et 1821. Il faut mentionner
la coutume de l'époque de porter des perruques qui étaient poudrées.